Mise à l'Honneur des '' Gens qui ont fait Nice'' :
Lors du Pélerinage à LAGHET, samedi14 janvier dernier, ont été mis à l'honneur : Colette TEISSEIRE, fille du dernier Maître Cocher de Nice, disparu il y a plus de 30 ans et Tony DJIAN, le plus jeune et le dernier pêcheur du Port de Carras,
en hommage à la Tradition des ''Cochers de Nice'' qui sont les ancêtres de nos chers taxis Niçois et à la Tradition des ''Gens de la Mer'' et de la Pêche côtière dans la Baie des Anges.
© Camille TEISSEIRE - dernier Mâitre Cocher de Nice
Colette TEISSEIRE
C’est en 1981 que le dernier Maître Cocher de Nice s’en est allé, Camille TEISSEIRE, Maître Cocher de fiacre de la Ville de Nice.
Aussi, La Nouostra Nissa, association apolitique, œuvrant pour la Tradition et les coutumes niçoises, honorera Colette TEISSEIRE, fille de Camille, au nom de la famille, ce samedi 14 janvier 2012.
C’est une grande famille niçoise dont l’épouse travaillait à Nice Matin au ''Service Départ''.
La calèche de Camille était un ‘’Victoria’’, qui avait justement été baptisée par la Reine Victoria, en 1920, car elle fut une fidèle cliente du père de Camille : Pierre TEISSEIRE.
C’était la grande époque et belle époque où les fiacres étaient considérés comme des véhicules de luxe. Ils promenaient les grands de ce monde, en villégiature sur la côte, et participaient aussi aux belles batailles de fleurs.
Ils ont contribué ainsi à la renommée de Nice et de son Art de vivre.
C’est aussi une pensée pour nos chers taxis niçois, qui évoluent actuellement à travers la ville, descendants de ces fameux cochers niçois du siècle dernier.
© matin d'hiver dans la Baie des Anges - Antoine DJIAN, dernier pêcheur de Nice sur son bâteau
Antoine DJIAN
La pêche côtière à Nice, dans la Baie des anges
Si le bord de mer a fait la renommée de Nice, il fut longtemps aussi considéré avec crainte. Les pires dangers pouvaient naître d'un coup. Pourtant, c’est de la mer qu'une grande partie de la richesse de la ville provenait. Pour rendre les pêches plus importantes et apaiser ces craintes on faisait appel à la protection de Saint Pierre, le pêcheur.
Il n'y a pas si longtemps, au port de Carras à Nice, tous les bateaux de pêche étaient pourvus d’une branche de laurier bénit.
A l'époque des Rameaux, tous les bateaux avaient des bouquets de rameaux attachés à la proue. Il y avait trente bateaux. On allait faire le rameau bénit. C’était une tradition.
Dans la Baie des Anges, les pêcheurs étaient très attachés à la bénédiction des rameaux qu’ils plaçaient à la proue du bateau, le prêtre bénissait les enfants embarqués sur les bateaux de pêche, munis de grandes palmes.
Les rituels et des croyances, qui remontent dans la nuit des temps, font encore partie du moment présent, de la vie de tous les jours, et la tradition orale perdure. Les pêcheurs, pour se protéger des risques appréhendés et des mauvais sorts appliquent un ensemble d'us et coutumes,
- utilisation du sel, bénit ou pas, qui écarte le mauvais sort
- baptême du bateau
Les pêcheurs ont conservé la tradition du laurier béni pour enlever ''le marpau'', ''le marpau'' c'est ''la masca'', le mauvais sort
Ces bouquets sont conservés pendant toute l’année sur les bateaux et dans les maisons pour assurer la protection des pêcheurs et les habitants. Ils ne sont pas jetés, mais brûlés le mercredi des Cendres. Le prêtre trace une croix sur le front des fidèles à l’aide de ces cendres, devenues sacrées par la bénédiction du rameau l’année précédente, en signe de pénitence et de deuil.
Le proverbe dit : ''Lauda la mar e ten-ti en terra''
Traduction : ''Loue la mer et reste à terre''
réf : article de Félix MACRI
Mise à l'Honneur et Pelerinage à Laghet
à la rencontre des Soeurs du Sacré Choeur de Montmartre
Réf : article de Félix MACRI